Soutenir notre actionL’exigence du questionnement éthique
L’ANRAS, comme toute Association du champ des solidarités, doit en permanence faire face :
- à la vulnérabilité des personnes accompagnées ;
- à la complexité de certaines situations qui peuvent renvoyer à des questions sans réponses immédiates auxquelles aucune posture fixée à l’avance ni aucun fonctionnement préétabli ne peuvent répondre ;
- à la nécessité des professionnels de disposer de repères face au poids de la responsabilité qu’entraînent certaines décisions dans les accompagnements ;
- aux mutations de la société, aux évolutions des politiques publiques et aux évolutions technologiques qui influent sur les modes d’intervention des professionnels auprès des personnes accompagnées.
Pour faire face à ces enjeux, l’ANRAS promeut la réflexion éthique qui vise à déterminer le « bien agir » en tenant compte des contraintes relatives à des situations déterminées.
La réflexion éthique
- donne du sens en permettant d’agir sur les pratiques professionnelles au bénéfice de la qualité d’accompagnement des personnes ;
- est collégiale et contribue à faciliter une prise de décision la plus juste possible, c’est-à-dire la décision la plus appropriée, en référence aux valeurs et normes communément reconnues, en tenant compte de la personnalité des acteurs et des contraintes rencontrées ;
- constitue un système de repères au cœur desquels la personne accompagnée reste actrice ;
- concerne tous les intervenants (professionnels, personnes accompagnées et partenaires)
- renforce la cohérence des décisions prises.
Afin de conforter la cohésion des équipes au sein de ses établissements et services, le sentiment d’appartenance à l’Association et la confiance avec les partenaires, l’ANRAS a décidé de créer un espace de réflexion éthique au niveau associatif, dénommé « Commission éthique associative ». Elle a pour objet de confronter de façon pluridisciplinaire, les différentes exigences juridiques, humaines et fonctionnelles afin de rechercher, sereinement et par consensus, dans le cadre des valeurs de l’Association, une position raisonnable et argumentée.
La promotion de la bientraitance
Face aux enjeux de nos secteurs d’activité qui se complexifient et évoluent au gré des mutations de la société et des politiques publiques, l’ANRAS a décidé de se doter d’un projet associatif ambitieux. Dans le même temps il est apparu nécessaire d’accompagner les professionnels dans leurs missions en développant les bonnes pratiques, ainsi que les personnes accompagnées dans leur prise en charge.
La charte de la bientraitance de l’ANRAS est un outil au cœur des démarches d’amélioration de la qualité afin de développer la cohésion interne et externe, de permettre aux établissements et services de partager les bonnes pratiques, d’aider à la réflexion avec les personnes accompagnées.
La bientraitance est entendue comme une culture inspirant les actions individuelles et les relations collectives au sein d’un établissement ou d’un service. Elle consiste en une démarche collective pour identifier l’accompagnement le meilleur possible pour la personne accompagnée, dans le respect de ses choix et de ses refus et dans l’adaptation la plus juste à ses besoins.
L’ANRAS fonde sa démarche de bientraitance sur cinq principes :
- Une culture du respect de la personne, de son histoire, de sa dignité et de sa singularité.
- Une manière d’être professionnel au-delà des actes « standards ».
- Une valorisation de l’expression des personnes accompagnées.
- Un aller-retour permanent entre penser et agir en donnant du sens.
- Une démarche continue d’adaptation.
Ces principes impliquent dans leur organisation et leur pilotage tant l’Association que chacun de ses établissements et services. Ils s’appliquent à tous les professionnels, quelle que soit leur fonction, à toutes les personnes accompagnées, mais aussi leur famille et leurs proches, et à toutes les étapes du parcours des personnes accompagnées.
L’objectif de bientraitance se déploie à la fois dans le cadre de la politique associative et dans le cadre du projet d’établissement. Enfin, l’ANRAS développe une posture professionnelle de bientraitance comme une manière d’être, d’agir et de dire, soucieuse de l’autre. La bientraitance est d’abord une capacité à s’adapter à l’autre.